Soutenance reportée à une date ultérieure : La mission de justice du roi de Louis VI à Philippe II Auguste

Partager cette page

Docteur : Monsieur Guillaume BERGEROT

Directeur : M. François SAINT-BONNET

Discipline : Droit

Date de la soutenance :

Date de la soutenance

Horaires :

9h à 12h

Adresse :

Salle Collinet - Sainte Barbe - 3ème étage - 4, rue Valette 75005 PARIS

Jury :

Monsieur François SAINT-BONNET - Professeur des Universités (Université Paris 2), directeur de thèseMonsieur Yves SASSIER - Professeur émérite d’université (Université Paris 4 - Sorbonne), directeur de thèseMonsieur Gilduin DAVY - Professeur des Universités (Université Nanterre), rapporteurMonsieur Vincent MARTIN - Professeur des Universités (Université de Rouen), rapporteurMonsieur Olivier DESCAMPS - Professeur des Universités (Université Paris 2)
La justice, office immuable de la royauté, permit aux rois du XIIe siècle de recouvrer progressivement leur autorité à l’échelle du regnum. Louis VI, et surtout Louis VII dont le règne mérite d’être réhabilité, y travaillèrent avec pragmatisme, l’exerçant comme une mission autonome reçue lors du sacre en vue de la paix. Ils préparèrent ainsi l’éclat du règne de Philippe Auguste. En 1223, la justice royale manifeste incontestablement la supériorité du roi sur ses sujets : sa majesté. La justice du roi ne se résume pas à son office judiciaire. Elle imposait au roi de conserver à chacun son droit avant même l’émergence des conflits. La juridiction gracieuse permit aux Capétiens d’étendre leur autorité protectrice par l’octroi de chartes de confirmation, de diplômes de sauvegarde et de garanties apportées aux actes juridiques réalisés par leurs sujets. Les Capétiens s’attachèrent à protéger les plus démunis et à soulager leur détresse matérielle, mettant en œuvre une forme de justice sociale. La procédure permit d’attraire dans les juridictions royales les justiciables, confiants dans l’équité des décisions de justice. Les modes alternatifs de règlement des conflits permettaient au roi de rétablir la concorde. Ses jugements étaient tempérés par la miséricorde et la clémence, marques de son autorité. Pour autant, le roi prononçait les peines les plus rigoureuses, selon le principe de la rétribution. La justice était attendue du roi : ses sujets la désiraient ainsi que le révèlent les lettres de plaintes. En répondant à ces requêtes, les Capétiens exercèrent leur devoir, manifestèrent leur légitimité à gouverner et préparèrent le renouveau de la souveraineté royale.