Les principes supérieurs du droit pénal des mineurs délinquants

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Docteur : Carmen MONTOIR

Directeur : M. Yves MAYAUD

Discipline : Droit

Date de la soutenance :

Date de la soutenance

Horaires :

14h30

Adresse :

Salle des Actes

Jury :

Monsieur Yves MAYAUD - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas), directeur de thèseMadame Adeline GOUTTENOIRE - Professeur des Universités (université de Bordeaux), rapporteurMonsieur Édouard VERNY - Professeur des Universités (Université de Rennes I), rapporteurMonsieur Michel ALLAIX - Magistrat - Président du TGI d'Aix-en-ProvenceMonsieur Jacques BUISSON - Professeur Associé - Conseiller à la Cour de CassationMonsieur Guillaume DRAGO - Professeur des Universités (université Paris 2 Panthéon-Assas)
Après une décennie de réformes incessantes et à l'heure où l'on envisage une refonte globale de la matière, il paraît important de s'interroger sur les principes supérieurs gouvernant le droit pénal des mineurs délinquants. En dépit d'une cristallisation remontant à 2002, via le mécanisme original du principe fondamental reconnu par les lois de la République, et sa protection par quelques instruments internationaux, l'autonomie de la justice des mineurs pose, à ce jour encore, de nombreuses questions. Sur le plan substantiel, elle repose sur des principes, reconnus supérieurs, d'adaptation de la réponse au relèvement éducatif et moral des mineurs et d'atténuation de la pénalité, qui s'avèrent quasiment absolus. Le discernement, en revanche, n'a pas bénéficié, pour sa part, d'une consécration expresse sur le plan suprême. Il se voit même concurrencé par le critère rigide de l'âge, et ce, bien qu'il soit un préalable essentiel à la détermination de la responsabilité pénale. Sur le plan processuel, malgré leur protection supra-législative, tant la règle de juridictions spécialisées que l'exigence de procédures appropriées, régulièrement infléchies, semblent vouées à la relativité. Le Conseil Constitutionnel, à la fois constituant et garant de la matière, a souvent été invité à en marquer les limites infranchissables et à en protéger le noyau dur inaltérable. Fort de l'identification et de l'appréciation de ce dernier, le présent travail tend à montrer que la malléabilité des principes de forme du droit pénal des mineurs délinquants permet de contourner l'immutabilité des principes de fond dirigeant celui-ci.