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French Journal of Legal Policy : entretien avec Gabriel SEBBAN et Mathilde CHARRIÈRE

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French Journal of Legal Policy : entretien avec Gabriel SEBBAN et Mathilde CHARRIÈRE
Titre court: 
French Journal of Legal Policy
Gabriel SEBBAN et Mathilde CHARRIÈRE reviennent sur le lancement de la revue académique FJLP

Décembre 2023, l'Université Paris-Panthéon-Assas publiait le premier numéro de French Journal of Legal Policy, revue de droit généraliste à vocation internationale exclusivement publiée en ligne et conçue intégralement en anglais.

Gabriel SEBBAN, maître de conférences en droit privé et membre du conseil scientifique du FJLP, et Mathilde CHARRIÈRE, ATER et secrétaire de rédaction du FJLP, reviennent sur leur participation au lancement de la nouvelle revue de l’université.

Entretien.

Quels ont été les principaux questionnements pour définir l’identité du French Journal of Legal Policy

Gabriel SEBBAN : Lors de la phase préparatoire de création de l’identité du French Journal of Legal Policy, des questions aussi complexes que fondamentales ont été évoquées : Quel calendrier et quelle périodicité de parution des numéros ? Quel format de diffusion ? Quelle identité visuelle ? Quelle charte bibliographique, et plus particulièrement quelles normes de citation retenir ? Quelle composition de chaque numéro ? Quelle organisation interne ? Quel contrôle de la qualité et de l’intégrité des contributions ? Quels rôles donner aux différents organes qui composent la revue ? Quelles fonctionnalités mettre en œuvre sur le site Internet ? etc. Absolument tout était à concevoir et à bâtir, ce qui rendait la tâche extrêmement stimulante. 

Ces réflexions ont été menées en interaction avec l’ensemble des services de l’université appelés à intervenir lors de la mise en œuvre du projet, qui se sont montrés d’une parfaite disponibilité et ont énormément apporté à la réflexion : direction de la recherche, marchés publics, BU d’Assas, communication, sans oublier le service comptable et financier. 

Nous nous sommes encore intéressés aux différents indicateurs scrutés par les revues anglo-saxonnes pour assurer leur classement, l’idée étant de permettre à notre revue d’être attractive pour un public international. Pour l’essentiel, ces méthodes de classement reposent sur des indicateurs algorithmiques, qui font la part belle, outre aux éléments précédemment mentionnés, à l’indice de réputation entre pairs, ou au classement de l’établissement qui accueille la revue dans les classements de Shangaï, de l’Université de Chicago ou de l’Université Washington & Lee.

Quelles démarches ont été nécessaires pour assurer le référencement de la revue ? 

Gabriel SEBBAN : Afin de tenir la dragée haute à de prestigieuses revues internationales, le référencement de la revue dépendait d’une série de facteurs dont le respect était absolument nécessaire. Ce n’est pas un hasard si les revues les plus consultées, au niveau interne comme international, sont celles qui se conforment à ces exigences : open access ; existence d’un authentique contenu scientifique et d’une ligne éditoriale spécifique ; présence d’un comité scientifique, d’un comité éditorial et d’un comité de lecture diversifié ; système d’un peer-review en double aveugle ; contributions d’auteurs extérieurs à la gouvernance de la revue ; outils de vérification du plagiat ; obtention d’un numéro ISSN à la BNF ; accès aux articles grâce à un DOI ; diffusion de la revue sur des plateformes dédiées, etc. 

Le respect de ces facteurs, établis notamment par les agrégateurs les plus importants de revues comme OpenEdition, le QUERO, le Latindex ou le DOAJ, est une condition sine qua non du référencement, de la visibilité et du classement des revues et, plus largement, de l’Université qui assure leur publication.

Par quels outils l’open access de la revue a-t-il été assuré ?

Mathilde CHARRIÈRE : Pratiquement, tout d’abord, par la création d’un site internet dédié à la revue, accessible librement et gratuitement, sur lequel tout utilisateur peut accéder au numéro intégral d’un volume de la revue, ainsi qu’aux différents articles qui composent ce numéro, au format numérique et le télécharger.

Juridiquement, ensuite, en adoptant des normes spécifiques en matière de propriété intellectuelle. Ont ainsi été élaborés des contrats de propriété intellectuelle qui intègrent des licences Creative Commons. Creative Commons est une organisation à but non lucratif, dont le but est de faciliter la diffusion et le partage d’œuvres, tout en accompagnant les nouvelles pratiques de création à l'ère du numérique. A ce titre, ces licences permettent une cession non exclusive et à titre gratuit, à certaines conditions, de certains droits d'auteur patrimoniaux.
 

Comment la charte éditoriale a-t-elle été établie ?

Mathilde CHARRIÈRE : Afin de rendre optimale la soumission et la publication de contributions dans une revue ayant vocation à être diffusée auprès d’un public international, nous avons discuté de l’adoption d’une charte bibliographique uniformisée, imposée aux auteurs, pour l’élaboration de leur bibliographie et le référencement des notes de bas de page. Il était effectivement impératif que les références des articles soient divulguées sous un format unique, parfaitement intelligible pour tous les lecteurs de la revue. Nous nous sommes ainsi penchés sur les systèmes de citation légale uniformisés déjà existants – à l’instar des chartes américaines Bluebook de l’Ivy League et Maroonbook de l’Université de Chicago, ou du guide Oxford Standard for Citation of Legal Authorities (OSCOLA) principalement utilisé par les universités britanniques. 

Ces minutieuses recherches nous ont finalement permis d’adopter la charte OSCOLA dont la mise en œuvre était aisée et particulièrement adaptée au référencement de questions juridiques se posant à la fois dans les systèmes de droit continental et dans ceux de common law ainsi qu’au niveau européen et communautaire. 

Quelles démarches ont été nécessaires pour assurer la visibilité et l’accessibilité de la revue ?

Mathilde CHARRIÈRE : La volonté d’asseoir la visibilité du French Journal of Legal Policy, et plus largement de l’université, tant en France qu’à l’étranger, et le choix évident de l’open access nous ont conduits à la conception d’un site internet dédié à la revue. 

Nous avons réfléchi à une arborescence fonctionnelle permettant aux juristes du monde entier d’accéder, en anglais et en français, aux informations essentielles sur le fonctionnement de la revue (périodicité, gouvernance, ligne éditoriale et coordonnées du comité d’édition), à l’intégralité des numéros et articles de la revue au format numérique, ainsi qu’à la possibilité de soumettre une contribution en lien avec la ligne éditoriale de la revue.

Assurer la diffusion de la revue en ligne, la rendant accessible partout dans le monde, était effectivement indispensable à sa visibilité et à son succès.