Les organes de conseil et de réflexion de Matignon : un modèle français de think tank public ?

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Docteur : Monsieur Julien ARNOULT

Directeur : M. Jacques CHEVALLIER

Discipline : Droit

Date de la soutenance :

Date de la soutenance

Horaires :

De 14h30 à 17h30

Adresse :

Salle 4 du centre Panthéon – 12, place du Panthéon - 75231 PARIS CEDEX 05

Jury :

Monsieur Jacques CHEVALLIER - Professeur émérite d'université (Université Paris 2), directeur de thèseMonsieur Nicolas KADA - Professeur des Universités (Université Grenoble-Alpes), rapporteurMonsieur Yves POIRMEUR - Professeur des Universités (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines), rapporteurMonsieur Brigitte GAÏTI - Professeur des Universités (Université Paris 1)Monsieur Yves SUREL - Professeur des Universités (Université Paris 2)
Ce travail met en lumière la place du conseil et de la réflexion stratégiques et prospectives, de nature économique et sociale, dans l’action gouvernementale. Cette activité est matérialisée par des organes dédiés et situés dans les services du Premier ministre, ce dernier étant constitutionnellement le centre du pouvoir politique et administratif. Ces entités ont la particularité d’être situées en amont du processus de décision et d’être déliées de l’opérationnel. L’analyse se fonde sur des sources principalement primaires et adopte une approche pluridisciplinaire. Elle révèle plus largement la façon dont le travail gouvernemental est confectionné.Ces organes sont inspirés de modèles étrangers et ont été adaptés à la situation française, afin de renouveler un exercice historiquement marqué par la planification. Ils ont été multipliés, ce qui souligne le besoin du Premier ministre, et plus largement, du Gouvernement, de s’appuyer sur un conseil dont l’origine est extérieure à l’administration publique. Toutefois, la formule idéale n’a pas été trouvée, s’agissant de leur composition, de leur périmètre, de leur fonctionnement et leur mission ; l’usage de ce savoir par le Gouvernement n’est pas constant.La culture politique et administrative française limite l’impact de conseil et de cette réflexion. En effet, il est difficile pour le Gouvernement de s’intéresser à des enjeux n’entrant ni dans son programme, ni dans son agenda et ni dans des événements politiques. Pourtant, les débats autour des fonctions stratégique et prospective perdurent, confirmant la nécessité d’un accompagnement de l’action sur un temps long.