L’expression de la négativité sur les réseaux socionumériques durant la campagne présidentielle française 2017 : se valoriser en dévalorisant ses adversaires

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Docteur : Madame Elodie BERTHET

Directeur : M. Arnaud MERCIER

Discipline : Sciences de l’information et de la communication

Date de la soutenance :

Date de la soutenance

Horaires :

Le vendredi 13 décembre 2024 à 14h00

Adresse :

Salle de réunion - Maison des sciences de gestion - Centre Guy de la Brosse - Université Paris-Panthéon-Assas

Jury :

M. Arnaud MERCIER  Université Paris-Panthéon-Assas  Directeur de thèse Mme Claire OGER  Université Paris-Est Créteil  Rapporteure M. Jamil Jean-Marc DAKHLIA  Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle  Rapporteur Mme Nathalie PINèDE  Université Bordeaux Montaigne  Examinatrice
L’élection présidentielle française de 2017 est marquée par la redéfinition du paysage politique ainsi que par un fort climat de défiance. Dans ce contexte, les candidats mènent une campagne négative visant à décrédibiliser leurs adversaires. La négativité fait l’objet de cette thèse de doctorat, qui s’intéresse à la manière dont les concurrents en campagne utilisent les réseaux socionumériques pour former une image positive d’eux-mêmes par l’attaque de leurs concurrents. L’objectif est de comprendre les ressorts argumentatifs de la critique de l’adversaire dans un paysage politique toujours plus polarisé. La construction de l’ethos des candidats est envisagée dans la dynamique conflictuelle d’attaque et de défense entre concurrents. L’étude porte sur les formes de mises en scène de la confrontation sur les réseaux socionumériques, notamment grâce aux contenus multimodaux et aux fonctionnalités hypertextes, ainsi que sur le fond rhétorique. Des typologies sont proposées pour appréhender la négativité (par ses sujets politiques, personnels et idéologiques ; par ses catégories d’adversaires ; par sa tonalité ; par son degré de virulence). Une analyse sémiodiscursive est menée sur l’ensemble des publications diffusées par les candidats sur Facebook, Twitter et Instagram durant les quatre derniers mois de campagne avant le premier tour. Les résultats montrent que, loin d’une violence verbale débridée, les candidats conservent une attitude présidentiable, avec néanmoins des variations dans le degré de négativité en fonction de facteurs tels que l’échéance électorale, le nombre d’intentions de vote, leur orientation politique et leur style personnel.