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Monsieur Fabien GRANJON - Professeur des Universités (professeur université Paris 8), rapporteur
Madame Dominique PASQUIER - directrice de recherche CNRS, rapporteur
Madame Joëlle LE MAREC - Professeur des Universités (université Paris-Sorbonne)
Madame Cécile MÉADEL - Professeur des Universités (université Panthéon-Assas)
Dans une société marquée par la précarisation des formes d'emploi et par une instabilité professionnelle étendue à des catégories d'individus jusque là relativement protégés, nous nous interrogeons sur le rôle des différents réseaux sociaux créés et alimentés par les jeunes diplômés pour la recherche d'un emploi.
La diffusion massive des technologies de l'information et de la communication dans la société française et, en particulier, parmi les jeunes, autorise la gestion de liens en continu ; à la faveur des réseaux socionumériques, ces relations peuvent s'étendre au delà du contexte social d'origine.
La prolifération des offres pour la communication inter-personnes augmente le champ des possibles et constitue un avantage pour une population familiarisée avec ces outils, nous avons cherché à déterminer si des stratégies particulières étaient à l'oeuvre dans le cadre de l'insertion professionnelle des jeunes diplômés et si celles-ci étaient efficaces.
A l'aune d'une enquête sur le réseau socionumérique Viadéo, nous mettons en exergue les différents mécanismes à l'oeuvre dans l'auto-narration professionnelle par les jeunes diplômés.
Nous montrons notamment que les usages du web pour la recherche d'emploi s'accompagnent d'une reconfiguration des habitudes d'usage ayant initialement pris leur source dans la sphère privée.
Les modes de présentation de soi mais aussi les pratiques relationnelles et culturelles s'en trouvent transformées. La diffusion des services numériques pour l'emploi a fait évoluer les stratégies de recherche d'un travail ;
Ce processus a également des implications sur la construction d'une identité numériques, à la fois dans la sphère professionnelle et dans la sphère privée, entraînant de nouvelles interrogations sur la réputation numérique