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Jean-Vincent Holeindre - Professeur des Universités - Université Paris-Panthéon-Assas, directeur de thèse
Frédéric Charillon - Professeur des Universités- Université Paris-Cité, rapporteur
Delphine Alles - Professeur des Universités - INALCO, rapporteur
Guillaume Devin- Professeur des Universités- Sciences Po Paris
Lise Howard- Professeur- Université de Georgetown (Etats-Unis)
Marie-Joëlle Zahar - Professeur - Université de Montréal (Canada)
Ronald Hatto - Professeur des Universités - Sciences Po Paris
Depuis leur création en 1948, les opérations de paix onusiennes se sont adaptées et ont été façonnées par les évolutions de l’ordre international. Si elles ont longtemps fait l'objet d’un relatif consensus, notre thèse démontre que ces opérations sont devenues un terrain de rivalités de pouvoir et d’influence de grandes et moyennes puissances aux intérêts et valeurs de plus en plus divergents. A rebours des thèses libérales qui dominent l’étude du maintien de la paix, nous proposons une grille d’analyse « réaliste-constructiviste » originale de la notion de puissance et des modes d’action des États à l’ONU (contrainte, influence, résistance), enrichie des méthodes bureaucratiques et de la psychologie politique. Nous testons d’abord cette grille d’analyse à travers un historique des opérations de paix de l’ONU. Nous analysons ensuite les conséquences de la résurgence des rivalités de puissances, au siège des Nations Unies et dans la conduite des opérations de terrain elles-mêmes. Malgré la capacité des membres du Conseil de sécurité de « compartimenter » leurs différences, ces rivalités risquent d’affecter durablement l’impartialité, la légitimité et la pertinence des opérations de paix. Notre étude de cas approfondie de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA, 2013-2022) illustre comment les Casques bleus finissent dans certains cas pris en étau entre les intérêts contradictoires de certains pays. Nous posons enfin la question du futur des opérations de paix dans un contexte de rivalités exacerbées par la montée en puissance de la Chine et la guerre en Ukraine.